Depuis le mois de mars, le supermarché Monoprix d’Issy-les-Moulineaux se mobilise contre des conditions de travail et des salaires indignes. Deux rassemblements ont déjà été organisés devant les portes, suivis d’un cortège à l’intérieur, à des moments cruciaux pour le chiffre d’affaire. Et quand le portefeuille est touché, ça donne des résultats : après des mois de silence, la direction a commencé à réagi… c’est le moment du coup de grâce !
Pour l’anniversaire de MONOP, en cette grosse journée de promo, soyons nombreux.ses à soutenir une lutte qui progresse et qui fait progresser le quotidien des salarié.es. Le groupe veut fêter ses 86 ans ? Nous on fête les 50 ans de mai 68 ! Solidaire dans nos combats !
RASSEMBLEMENT MONOP EN LUTTE
SAMEDI 19 MAI À 10H00 / RDV DEVANT LE MAGASIN D’ISSY
22-24 Boulevard Gambetta / Issy-les-Moulineaux / M12 Corentin Celton
Le mois précédent, dans ce magasin, la direction a refusé de prendre en charge une salariée gravement blessée à la main, sous prétexte de ne pas perturber la machine à profit. Les élus sont victimes d’agressions physique et morale, de discrimination syndicale. Beaucoup d’heures sup’ ne sont pas payées, les charges de travail ont augmenté…
Monoprix a versé 0,5 milliards de dividendes à ses actionnaires en 2017. Et pendant qu’eux se gavent, la participation des salariés est passé de 54% d’un salaire en 2015, à 22% en 2017. Chez Carrefour, c’est 2 milliards aux actionnaires en 5 ans, pour 2400 suppressions d’emplois annoncées. Tout ça en touchant des aides de l’État ! 134 millions d'euros de crédit d’impôt « compétitivité et emploi » versés à Carrefour en 2016…
Des lieux de production aux points de vente, des entrepôts logistiques aux supermarchés, la grande distribution exploite à outrance et détruit tout sur son passage. Le secteur s’affiche tout puissant, mais en réalité il est vulnérable. Il repose sur l’exploitation d’une main-d’œuvre très nombreuse, occupant une position stratégique et toujours moins disposée à se laisser faire. La grève massive enclenchée chez Carrefour le 31 mars, d’une ampleur historique, a montré que des lignes sont en train de bouger.
La grande distribution doit aussi gérer la circulation d’une grande masse de marchandises et n’a pas d’autre choix que de concentrer ces flux à un moment donné. Il est donc possible de la paralyser en touchant des points sensibles de cette chaîne d’approvisionnement. Comme les blocages dans la logistique l’ont montré, le soutien aux salarié.e.s en lutte dans ces secteurs permet de renverser des rapports de force et de porter le mouvement social au-delà de ses bases habituelles.
Alors cette fois… toutes et tous à MONOP : deux blocages subis… le troisième est offert !
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